LVMH abandonne 1,15% à 355,7 euros, Kering perd 1,04% à 428,75 euros tandis qu'Hermès résiste (+0,03% à 691,20 euros). Le secteur du luxe pâtit du regain de tension à Hong Kong, un marché clef pour le secteur. Les investisseurs se souviennent que l'an dernier, les graves émeutes dans l'ancienne colonie britannique avaient lourdement pénalisé le secteur. En effet, d'une part Hong Kong est une ville riche et d'autre part, c'est une destination prisée des Chinois continentaux qui s'y rendent pour faire des emplettes.
Pour autant, l'impact des tensions actuelles pourrait être à relativiser. En raison du coronavirus, les Chinois continentaux voyagent moins sans pour autant se passer de biens de luxe. Les enseignes qui dominent les quartiers de luxe d’Hong Kong se retrouvent dans les plus grandes villes de Chine comme sur Internet.
Ce matin, Burberry a d'ailleurs indiqué constater un net rebond de ses ventes en avril et mai lié aux dépenses de "rapatriement". Au lieu de dépenser leur argent à Hong Kong ou à l'étranger, les Chinois fréquentent les boutique du pays.
Il n'en reste pas moins que dans un contexte déjà extrêmement difficile, ce regain de tension tombe mal.
La Chine va présenter devant l'Assemblée nationale populaire (ANP) une loi sécuritaire pour Hong Kong. Cette initiative suscite une vive réaction des démocrates Hong-kongais et des Etats-Unis.
Depuis son intégration à la Chine en 1997, Hong Kong bénéficie d'un statut spécial, en vertu du principe "un pays, deux systèmes", qui garantit notamment la liberté d'expression, la liberté de la presse et un système judiciaire indépendant.
Si la loi modifie ce système, la riposte des Américains pourrait être cinglante vis-à-vis de Pékin déjà dans le collimateur en raison du coronavirus.
Les observateurs estiment que la Maison Blanche pourrait annuler le traité commercial signé en début d'année avec la Chine, relançant ainsi une guerre commerciale qui a fortement pesé sur la croissance mondiale l'an dernier.
Publié Par AOF (Agence Option Finance)